En France, les fumeurs sous-estiment encore les risques
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February 1, 2019 at 07:00AM
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Les fumeurs pensent qu’il faut en moyenne 12 cigarettes par jour et 16 années et demie de tabagisme pour risquer de développer un cancer.
En 2019, personne ne peut plus ignorer que le tabac, avec ses quelque 7000 substances chimiques (dont 70 cancérigènes avérées), est un facteur de risque important de maladies. Une enquête récemment publiée par Santé publique France le confirme: parmi 4000 personnes interrogées, la quasi totalité sait que fumer favorise le cancer, et les trois quarts des fumeurs craignent d’avoir un cancer dû au tabac.
L’enquête révèle en revanche que ces derniers sous-estiment largement les seuils de dangerosité. Ceux interrogés ont par exemple indiqué qu’il faut fumer au moins 12 cigarettes par jour pour risquer d’avoir un cancer, et seuls 23% pensent qu’il existe un risque dès une cigarette quotidienne. Plus d’un quart des fumeurs iplace même la barre à 20 cigarettes par jour. Ainsi, les «petits» fumeurs (moins de dix cigarettes par jour) considèrent (à tort) que leur consommation est trop faible pour risquer de développer un cancer dû au tabac.
Des seuils de risque sous-estimés
En 2019, personne ne peut plus ignorer que le tabac, avec ses quelque 7000 substances chimiques (dont 70 cancérigènes avérées), est un facteur de risque important de maladies. Une enquête récemment publiée par Santé publique France le confirme: parmi 4000 personnes interrogées, la quasi totalité sait que fumer favorise le cancer, et les trois quarts des fumeurs craignent d’avoir un cancer dû au tabac.
L’enquête révèle en revanche que ces derniers sous-estiment largement les seuils de dangerosité. Ceux interrogés ont par exemple indiqué qu’il faut fumer au moins 12 cigarettes par jour pour risquer d’avoir un cancer, et seuls 23% pensent qu’il existe un risque dès une cigarette quotidienne. Plus d’un quart des fumeurs iplace même la barre à 20 cigarettes par jour. Ainsi, les «petits» fumeurs (moins de dix cigarettes par jour) considèrent (à tort) que leur consommation est trop faible pour risquer de développer un cancer dû au tabac.
Des seuils de risque sous-estimés
Fumer une cigarette par jour pendant 10 ans fait courir plus de risques que de fumer un paquet par jour pendant un an.
Institut national du cancer
À la question: «Au bout de combien d’années une personne qui fume ce nombre de cigarettes par jour a‑t‑elle un risque élevé d’avoir un cancer?», les fumeurs ont répondu en moyenne «16 ans et demi». Or il est bien démontré que le risque de développer un cancer est très lié à la durée du tabagisme, même si l’on fume peu. Fumer une cigarette par jour pendant 10 ans fait ainsi courir plus de risques que de fumer un paquet par jour pendant un an, selon l’Institut national du cancer.
Les trois quart des personnes interrogées pensent également que respirer l’air des villes est aussi mauvais pour la santé que de fumer, et que faire du sport permet de nettoyer ses poumons. Le sport constitue en effet une protection contre de nombreuses maladies, mais il ne permet pas de supprimer l’effet nocif du tabagisme sur les poumons. Quant à la pollution, elle est certes à l’origine de cancers, mais bien moins que le tabac: en 2015 en France, la pollution était responsable de moins de 1% des cancers, tandis que le tabac était à l’origine de 29% des cancers chez les hommes et 9% chez les femmes, rappelle Santé Publique France. «Les inquiétudes de la population vis‑à‑vis des risques environnementaux grandissent», analyse l’agence sanitaire, «et la propagation de ce sentiment entre 2010 et 2015 peut traduire une relativisation des risques comportementaux face à ces nouveaux risques peu maîtrisables à l’échelle individuelle».
Des inégalités sociales en matière de perception des risques
Malgré l’ancrage de ces idées reçues, neuf personnes interrogées sur dix ont déclaré être bien ou très bien informées sur les effets du tabac sur la santé. Mais les moins diplômées et ceux ayant les revenus les plus bas ont la plus mauvaise perception des risques et le sentiment d’être moins bien informés. Cette inégalité se répercute sur les niveaux de consommation: le tabagisme est plus répandu chez les plus modestes.
Des inégalités sociales en matière de perception des risques
Malgré l’ancrage de ces idées reçues, neuf personnes interrogées sur dix ont déclaré être bien ou très bien informées sur les effets du tabac sur la santé. Mais les moins diplômées et ceux ayant les revenus les plus bas ont la plus mauvaise perception des risques et le sentiment d’être moins bien informés. Cette inégalité se répercute sur les niveaux de consommation: le tabagisme est plus répandu chez les plus modestes.
La perception des risques fait partie des leviers pour amener des fumeurs à arrêter de fumer.
Santé Publique France
Une différence qui pourrait s’expliquer par «une plus grande méfiance à l’égard des messages de prévention, une différence de perception des politiques publiques, une stratégie marketing ciblée de l’industrie du tabac, et par un déni du risque plus présent parmi les populations défavorisées».
Or bien connaître les risques est primordial: «La perception des risques fait partie des leviers pour amener des fumeurs à arrêter de fumer», rappelle Santé Publique France. Une étude française conduite en 2016 a en effet montré que plus le tabagisme est perçu comme étant nocif pour la santé, plus les tentatives d’arrêt du tabac se soldent par un succès. «L’amélioration des connaissances des risques doit être un des objectifs de la lutte antitabac», conclut Santé Publique France, qui insiste sur la nécessité de «pallier la stratégie de l’industrie du tabac», promotrice de «fausse science», ainsi que la «médiatisation approximative des différents risques sanitaires».
Source : Le Figaro
Or bien connaître les risques est primordial: «La perception des risques fait partie des leviers pour amener des fumeurs à arrêter de fumer», rappelle Santé Publique France. Une étude française conduite en 2016 a en effet montré que plus le tabagisme est perçu comme étant nocif pour la santé, plus les tentatives d’arrêt du tabac se soldent par un succès. «L’amélioration des connaissances des risques doit être un des objectifs de la lutte antitabac», conclut Santé Publique France, qui insiste sur la nécessité de «pallier la stratégie de l’industrie du tabac», promotrice de «fausse science», ainsi que la «médiatisation approximative des différents risques sanitaires».
Source : Le Figaro
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